, « j’ai compris l’étrange communauté de destin qui me rattache à mes ancêtres. J’ai très fortement le sentiment d’être sous l’influence de choses et de problèmes qui furent laissés incomplets et sans réponse par mes parents, mes grands-parents et mes autres ancêtres. »
-C.G Jung












Les images parentales que nous formons en nous au cours de notre existence, les fantasmes à propos de nos parents qui sont liés à ces images sont à distinguer de nos parents réels, tels qu’ils sont. Comme l’écrit Michel CAZENAVE, dans cette distinction, c’est-à-dire l’explicitation de notre imaginaire, il nous faut « comprendre comment, à propos de nos parents de chair, et selon les aléas de notre histoire, nous avons constitué des noyaux imaginaires ,puis comprendre comment ces noyaux, à leur tour, ont annexé les archétypes des parents, de sorte que ces archétypes y paraissent indiscernables dans le même temps qu’ils « informaient » ces noyaux et leur donnaient leur orientation particulière. » Cela signifie rendre à la réalité immédiate ce qui lui revient, voir ses parents tels qu’ils sont et non tels que fantasmés, distingués de ce qu’ils sont dans notre psyché personnelle. Les archétypes étant relativement autonomes, ils ne peuvent être intégrés sous une forme rationnelle dans la conscience mais uniquement par un processus de confrontation et de dialogue intérieur avec ses expressions oniriques, symboliques. Un travail lent et long, cheminement sur lequel chaque caillou déposé nous rapproche davantage de celui que nous sommes.
-Gilles Verteneuil

