Voilà. Je débute officiellement mon doctorat clinique à l’Université de Sherbrooke afin d’approfondir mon métier de psychologue clinicien mais aussi pour étudier plus « scientifiquement » et de façon plus critique la notion de Synchronicité.
Comme vous le savez, cette notion est devenue, malheureusement, comme bien des idées de Jung, un slogan publicitaire ou une technique vidée de son sens premier qui serait celui de faire entrer de la nouveauté dans notre vie d’une façon « À causale ».
J’ai beau l’étudier depuis plus de 25 ans, je ne sais toujours pas comment la Synchronicité opère et, selon moi, aucune théorie actuelle ne peux l’expliquer de façon satisfaisante.
Je sais, je suis très critique, ce qui m’a valu à maintes reprises d’incarner le principe d’exclusion de Pauli et me retrouver seul dans mes recherches…
J’ai par contre de nouvelles pistes d’explorations avec les travaux de Mark Solms sur l’apparition de la Conscience.
La synchronicité serait intimement liée à l’apparition de la Conscience qui, selon le neuro scientifique et psychanalyste sud africain Mark Solms, serait apparue dans notre évolution pour compenser les erreurs prédictives de notre cerveau algorithmique et nous inciter à faire preuve de Créativité dans un monde naturellement chaotique et imprévisible.

Solms est un « vrai neuro scientifique » c’est à dire qu’il n’a pas obtenu son diplôme dans une boite de Cracker Jack en ligne et il est l’un des plus cité dans le domaine des recherches sur la conscience qui inclut le fameux Reticular Activating System ou le “SAR” récupéré à la sauce New Cage en ce moment par nos amis les coachs de vie et les adeptes de la « pseudo loi d’attraction….
Je m’inspire aussi du livre de Paul Halpern qui explore d’une façon rigoureuse la notion « d’a causalité » en lien avec le principe d’intrication de la mécanique quantique.
Je lisais hier une publicité sur l’hypnose quantique qui m’a fait sourire car ce mot est devenu aussi un slogan publicitaire.
Le livre de Halpern est à mille lieu de cette bull shit new cage. Son livre me rappelle la vibe que j’ai ressentie en lisant les livres et assistant aux cours de mon défunt ami David Peat au Pari Center en Italie.

J’ai aussi de nouvelles pistes d’explorations avec les travaux de Denis Le Bihan et son livre L’erreur d’Einstein qui établit des liens entre l’énergie sombre et le fonctionnement du cerveau. Selon ses recherches, le temps ne « passerait » pas à la même vitesse selon les régions du cerveau dans lequel l’influx nerveux circule. Autrement dit, il y aurait peut-être des régions dans le cerveau où l’information circule dans des « âges » plus anciens que le présent dans lequel nous vivons, ce qui ouvre des pistes pour comprendre les liens entre le champs de gravité de la matière et le champs de gravité émotionnel de l’inconscient collectif dans la conscience qui transcenderait l’espace et le temps. Ceci a d’ailleurs été mis en lumière de façon très poétique dans le film Interstellar en comparant la gravité et l’amour comme le fait aussi l’auteur de L’erreur d’Einstein

Si je suis autant critique face à la Synchronicité et face à l’industrie des idées comme produits commerciaux, c’est que je crois que la Vérité émerge dans la tension des contraires.
Je me méfie de toute forme de totalitarisme incluant la mienne.
Je reconnais que moi aussi je peux tomber parfois dans ce que je dénonce. J’aimerais aussi être capable de « vendre » mes questions et mes « idées » comme le font ceux que je critique et qui vendent des jeux de cartes pour « programmer « des synchronicités ou offre des fins de semaines miracles pour guérir de son passé grâce à leurs techniques magiques. C’est ma nature de n’être jamais du côté de la masse. C’est ma passion et mon admiration pour les gardiens de phares qui me poussent à placer mon phare dans la noirceur et offrir un point de vue différent de celui offert par la lumière des grandes villes.
Je considère vital cette liberté que nous avons de critiquer les mouvements de masses, mais critiquer les autres ne nous avance pas grand choses si nous ne nous critiquons pas nous mêmes.
C’est ce que je vais faire en critiquant d’abord mes propres idées en regard de la Synchronicité.
C’est pourquoi je commence par critiquer mon livre et mes travaux avant ceux des autres puis offrir une vision que je ne cherche pas à vendre mais partager.
Je préfère Énoncer que Dénoncer.
C’est pourquoi j’ai crée une petite académie pour explorer ces idées en petits groupes et tenter de faire émerger des idées nouvelles en acceptant autant les visions plus new ages que plus scientifiques.
Je préfère maintenant parler du spectre Poétique———Scientifique. Que New age et scientifique.
Peu importe à quel niveau nous divisons le monde, c’est toujours la relation dynamique entre les contraintes et les contraires qui m’allument.
Les adeptes du new ages que je m’amuse à critiquer sont des grands et grandes poètes qui ré imaginent le réel avec une grande imagination.
En réalité je ne sais pas si la Synchronicité est de la Bull Shit ou un Concept qui pourra être validé un jour par la science.
La correspondance entre Jung et Paul montre que même entre les deux hommes, ces jeux d’opposés ont eu lieu. Pauli n’était pas facile à vivre. Il incarnait le principe d’exclusion à lui tout seul un peu comme je le fais malgré moi. Régulièrement, il déstabilisait Jung en l’emmenant à sortir du paradigme de la causalité. Son effet Pauli était aussi profondément déstabilisant. Vous en avez quelques exemples dans le livre de Halpern.
Je considère que la Vérité de la synchronicité se trouve quelque part dans un spectre entre la Vérité Poétique et la Vérité Scientifique….Et aussi entre Vérité Individuelle et Vérité partagée en Famille de sens.
Du côté plus poétique, je suis « tombé » récemment sur la série Turque « Le Chemin de l’Olivier » qui aborde cette notion de synchronicités transgénérationnelles que j’ai abordé dans le chapitre 9 des Hasards Nécessaires d’une façon plus puissante que j’ai pu le faire il y a 20 ans lorsque je publiais mon livre.
Cette série montre bien comment la musicalité et l’énergie de nos « rencontres synchronistiques » sont symphonistiquement complexes car les intrications de familles de sens et familles de sang sont très difficiles à mesurer scientifiquement.
C’est dans le creuset de nos rencontres que la musique de nos ancêtres se réveillent…
J’ai eu d’ailleurs cette expérience récemment lors d’un concert au Phare de Tequenonday et dont je m’inspire pour comprendre les tensions énergétiques et musicales de ma propre famille.
Nos familles de sangs nous maintiendraient dans le « champs de gravité émotionnel et archétypique » du pas assez du passé, et nos nouvelles familles de sens nous pousseraient vers des futurs nouveaux qui peuvent nous faire peur.
C’est pourquoi la véritable rencontre avec l’Autre fait peur.
C’est aussi pourquoi la gratuité qui fait entrer la nouveauté spontanément et sans causes nous déstabilise tant.
Parfois, cela nécessite l’intervention de la Synchronicité pour faire entrer un vent de fraîcheur et de nouveauté dans un air vicié qui tourne en boucle dans les micro sillons de notre cerveau reptilien programmé à tout calculer pour assurer sa survie.
Il y a une phrase que j’aimerais revoir dans mon livre les Hasards Nécessaires, c’est celle-ci:
Le gens qui nous ouvrent les plus grandes portes les franchissent que très rarement avec nous….
J’ajouterais maintenant, lorsque nous nous accrochons à des projections parentales sur l’Autre et que nous ne pouvons pas voir l’Autre comme une source de Nouveauté.
C »est lorsque nous prenons l’Autre comme un objet ou un parent que l’énergie « trans parentale » du désir de la vie et des étoiles se fixerait et nous bloquerait dans des boucles spatio temporelles au lieu de continuer et faire évoluer sa vibe qui a commencé avec le début du concert il y a plus de 13 milliards d’années….
Cette série m’a fait réaliser que la synchronicité dans les rencontres qui nous transforment ne se font pas qu’en duo… Il y a aussi des trios, des quartets, et des orchestres et bands complets qui se retrouvent dans la même partition de la grande symphonicité collective parfois.
Il y a plusieurs années, nous avons crées des espaces virtuelles appelées des « Auberges » pour explorer le sens de nos relations dans les multiples terrains de jeux et espaces que nous créons avec l’Autre et dans lesquelles les conflits transgénérationnels se sont « entre choqués » avec une grande violence.
Malheureusement ces espaces de jeux et d’explorations ont pris feu ou ont du être « fermées » car le niveau de jeu des conscience des joueurs et joueuses et les niveaux de « gravités » émotionnelles étaient devenues « intenables ».
Le sens du jeu symphonistique avec soi, avec une personne en couple ne sont pas faciles à faire évoluer, alors imaginez à trois, quatre….. etc….
Or c’est vers là que je sens que la notion de Synchronicité doit évoluer…. Vers une symphonisation de nos désirs dans des échelles plus grandes que le trou noir de notre égo.
La synchronicité devient de la bull shit lorsque l’énergie de nouveauté ne circule plus.
Lorsque la synchronicité n’est utilisée que comme une technique d’auto-renforcement du monde et de l’identité que nous connaissons, elle devient le trou noir dans lequel nous nous enfermons.
Si vous n’avez pas peur d’être « choqués » et si vous êtes curieux et curieuses de vivre et observer comment les motifs rythmiques de l’inconscients collectifs se manifestent dans le terrain de jeu de nos rencontres avec le chaos de l’Autre, je vous invite à venir jouer avec nous à l’Académie de la Fleur d’Or pour explorer ces questions en suivant ce portail….
Une amie me faisait remarquer récemment que c’était très difficile de me suivre.
Une autre me disait que j’étais incapable d’expliquer clairement les idées de Jung comme l’ombre alors qu’elle venait de rencontrer un « éclaireur » brillant qui vulgarisait à merveille les idées de Jung.
Une autre me disait que je n’arriverais jamais à me vendre si je ne présentait pas une image d’homme plus solide et plus sûr de lui-même…
Avant, ces propriétés que l’ont m’attribuent me faisaient réagir.
Mais ma capacité à me remettre en question et douter de moi. Cette tendance que j’ai à me contredire. Cette incapacité que j’ai à me vendre. Cette impossibilité que les gens ont à me suivre et cette tendance vitale que j’ai à brasser de la merde au grée de l’humus de mes humeurs, c’est peut-être ces ingrédients qui font l’unicité de ce que je suis.
Après tout, c’est avec de l’humus que nous faisons pousser les fleurs….
Et il y a des fleurs qui ne poussent que le 32 août….

« Le troisième jour :
Parfois j’ai anticipé des faits qui se sont produits par la suite.
Parfois j’ai saisi une pensée lointaine.
Parfois j’ai décrit des lieux que je n’avais jamais visités.
Parfois j’ai rapporté avec précision ce qui s’était produit en mon absence.
Parfois une joie immense m’a ravi.
Parfois une compréhension totale m’a envahi.
Parfois une communion parfaite avec le tout m’a mis en extase.
Parfois j’ai brisé mes rêveries et j’ai vu la réalité sous un jour nouveau.
Parfois j’ai reconnu comme les ayant déjà vues des choses que je voyais pour la première fois.
… Et tout ceci m’a donné à penser.
Je suis bien conscient que sans ces expériences, je ne serais pas sorti du non‑sens. »
Silo: le regard intérieur
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Merci Gabriel:)
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Quel grand projet de comprendre et d’expliquer la synchronicité de manière scientifique…. Actuellement, c’est le domaine des anges et des guides, de la méditation. Mais la conscience… c’est souvent consciemment que nous faisons une visualisation de nos attentes. En l’accompagnant du ressenti que tu auras face au résultat, l’inconscient travail à fabriquer l’avènement qui surviendra dans le futur…Comment il fait ça ? Je ne sais pas, mais il le fait. En pratique méditative du Raja yoga, c’est cela que je fais… et ça marche. Et si tu ne coopères pas avec le résultats que tu as demandé, c’est le chaos.
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Un peu de lucidité…ça fait du bien…;-)
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Sans oublier la ludicité qui est au dela du bien et du mal:)
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